Les travaux de réhabilitation de la piste d’atterrissage de l’aéroport International de Goma portant sa longueur à 3000 mètres enregistrent des avancées significatives. Les travaux de décapage de la lave se poursuivent à un rythme de plus en plus accéléré.
L’entreprise CHINA FIRST, combine actuellement les méthodes d’excavation mécanique et physique. Si la première s’opère avec les pelles sur lesquelles sont montées des brise-roches hydrauliques (BRH), la seconde consiste en la défragmentation à grande envergure au moyen d’un gaz liquéfié (dioxyde de carbone) chargé dans des trous forés. Par ailleurs, pour accélérer le décapage de la lave, l’entreprise a instauré le travail de nuit.
A ce jour sur l’axe de la piste, l’entreprise a pu réussir à faire la jonction entre la partie de la piste en exploitation et la partie envahie jadis par la lave. Cette distance s'étend sur la largeur de l'emprise de la piste existante uniquement. Le décapage de la lave constitue un préalable à la construction du prolongement de la piste existante.
Une fois ces travaux complétés, la longueur de la piste passera de 2665 à 3000 mètres et devrait offrir aux avions qui atterrissent dans cet aéroport de conditions de sécurité beaucoup plus rassurantes.
Pour activer davantage son rendement de décapage, cette entreprise chinoise a tenu à informer le maitre d’ouvrage délégué, la CEPTM-PASAG, « l’arrivée sur le chantier de deux (2) nouvelles pelles avec Brise Roche Hydraulique (BRH), d’ici le 22 septembre prochain.
En attendant, deux pelles avec BRH sont en activité et deux pelles chargeuses pour une évacuation rapide des blocs la lave décapée.
Bien avant le démarrage de cette méthodologie, l’équipe de sauvegarde environnementale et sociale de l’entreprise, a procédé à la sensibilisation des travailleurs et des populations riveraines sur ce qui concerne l’exécution des travaux de nuit de 17h à 01h du matin et l’utilisation de dioxyde de carbone pour le décapage de la lave pendant la journée. Il faut dire qu’à ce stade, après adoption par le maitre d’ouvrage délégué, la CEPTM-PASAG, du Plan de Gestion Environnemental et social (PGES), l’entreprise a pris toutes les dispositions sociales et sécuritaires requises et conformément aux exigences de la Banque mondiale, afin de ses conformer à ce type des travaux. Les BRH de l’entreprise China First en plein travail de décapage la nuit.
Travaux de réhabilitation et prolongement de la piste d’atterrissage visent à reconstituer la piste à 3000 mètres, sa longueur d’avant l’éruption volcanique du 17 janvier 2002. Le délai d’exécution desdits travaux étant de douze mois, la fin de ceux-ci est ainsi projetée au 31 Mai 2020.
Signalons qu’en plus du prolongement de la piste sur 335 m de long, d'autres travaux prévus consistent à : (i) la construction des aires de sécurité d’extrémité de piste et des prolongements d’arrêts aux seuils 17 et 35 (nord et sud de la piste), (ii) la mise à niveau des voies de circulation (taxiway), (iii) l’aménagement des accotements et des bandes intérieures de part et d’autre de la piste sur une longueur de 2665 m et sur une largeur respective de 7,5 m et de 75 m, (iv) la réhabilitation du taxiway non couvert par la lave et son raccordement avec le tarmac passager, (v) l’aménagement de la route de service et (vii) l’installation du balisage diurne.